Psychiatrie
La psychiatrie actuelle suit un modèle biologiciste, ce qui signifie que l’on considère que les causes du mal-être psychique sont somatiques. Au fil du temps, l’espoir de trouver des solutions à la douleur d’exister dans les circuits neuronaux a mené à ne pratiquement plus remettre en cause le fait de soigner les troubles de l’humeur avec des traitements psychopharmacologiques.
De cette manière, la créativité employée pour trouver des solutions à des problèmes vitaux diminue peu à peu, car le patient ne peut guère agir: il ne dépend pas de lui de s’angoisser, de ne pas pouvoir dormir, de ne pas s’arrêter de faire quelque chose qu'il n’a pas envie de faire en réalité, de s’inhiber à tel point qu’il évite de faire des choses qu’il a envie de faire en réalité, ou de s’isoler peu à peu des autres. Peu importe ce qu’il ressent, ce qu’il dise ou ne dise pas. Peu importe son histoire ou la manière d’expliquer ce qui lui arrive.
La créativité employée pour trouver des solutions à des problèmes vitaux diminue peu à peu, car le patient ne peut guère agir.
Cela faisait un certain temps que les orientations psychanalytiques et systémiques dénonçaient cette tendance qui s’était emparée de la psychiatrie. Au début des années 2000, des voix médicales s’étaient élevées pour remettre en question le modèle biologiciste. Aujourd’hui, nous assistons à une nouvelle ère, surnommée post-psychiatrie, qui admet de nombreux modes et courants, mais qui ont en commun le fait de ne pas croire en la psychiatrie en tant que contrôle social des comportements inadaptés, ni en l’antipsychiatrie de la fin des années 70, qui remettait en question l’utilisation des médicaments.
La psychiatrie actuelle suit un modèle biologiciste, ce qui signifie que l’on considère que les causes du mal-être psychique sont somatiques.
Avec la post-psychiatrie, il s’agit de donner la parole au patient, de faire respecter et valider ses droits. Il s’agit également de prendre en compte le contexte social et de manœuvrant avec le tout en sachant qu’il existe différentes façons d’aborder la souffrance, et que le patient est désorienté. La post-psychiatrie cherche à améliorer les choses, elle veut être plus utile pour les personnes concernées et pour la société, sans brandir des doctrines ou des croyances qui s’éloignent de ce qui arrive à une personne dans un certain contexte.