Les Organisations post-modernes (2)

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L' ère moderne a cédé la place à la post-modernité et l'ordre symbolique qui la dictait s'est transformé en un autre ordre alimenté d'une nouvelle logique. Et cela affecte aussi les organisations. Les structures ne sont plus stables parce que les rôles et les équipes de travail changent continuellement. On croit qu'avec le changement, il y a du progrès et sans ceci, les choses stagnent ou décroissent. Les contrats de travail des organisations traditionnelles fixaient d'une part un prix pour l'effort effectué, et d'autre part, elles y incluaient “le facteur psychologique”, et cela tout en récompensant la loyauté. Dans l'ère moderne, les organisations recevaient les “jeunes diplômés” (formés) et prêts à travailler. Guère de changements jusque-là, on entrait et on pouvait passer quarante ans à une place (poste) sachant qu' il y aurait, dès le début une avancée constante et progressive. Aujourd'hui, les organisations ont l' habitude de recevoir les jeunes désorientés, sans vraiment savoir ce qu'on attend d' eux. Et les compagnies répondent en créant des universités pour assurer leur formation et leur conformité à ces processus et systèmes qui se trouvent en perpétuel développement.

Il est d'actualité de voir que la combine des organisations s'appuie sur une triade que l'on pourrait considérer tel que ce nouvel ordre symbolique qui dicte les vies professionnelles. Tout ce qui résulte de psychologique, d' idéologique et d' iconique se fondent sur une image puissante où la marque est la synthèse de ce nouveau paradigme. Le fait de profiter au travail devient quelque chose d'imposé pour l'”employé”.  L'arrière-fond de tout cela est un état hypomaniaque considérable où l'employé est dans un état d'hyperactivité permanent et d'expansion et d'une énergie telle qu'il doit toujours être en train d'apporter, de créer et de ”sortir de sa zone de confort”. Il n'y a pas de limites: “Just do it”.

Comment s'orienter dans ces organisations hyper-modernes? Si ce qui est symbolique n'est plus ce qu'il était, si beaucoup de postes de travail qui existent aujourd'hui vont disparaître à cause des processus automatisés, y-a-t-il un futur?. Le sociologue H. Marcuse croyait dans les années 70 que les avancées concernant la production créerait une société libre où la pauvreté serait erradiquée, faisant place à une heureuse convergence entre le travail et le jeu. Le gourou du management actuel J.Kotter, expert reconnu en management, à la vision plus pragmatique apprend aux organisations à vivre dans le changement. S.Bauman haussa, cependant, le ton dénonçant un monde avec chaque fois moins de travail. Tandis que surgit  la tendance la plus faisable où l'on propose, pour remédier aux avancées imparables de l'intelligence artificielle, un loyer de base universel. Celui qui ne peut pas travailler, on le rénumère. Pourtant la tendance contraire croit que cela créera plus de postes de travail que cela n'en détruira. Beaucoup de conjectures et d'opinions distinctes qui se meuvent entre l'utopie et la dystopie. La seule certitude que l'on a, c'est que nous sommes en train de vivre des transformations qui évoluent si vite que nous ne pouvons les assimiler. Délimitons alors ce qui est en train de se passer à travers les têtes visibles de la post-modernité afin d'en tirer peu à peu des conclusions.